Vin de pays


Vin de pays est une dénomination vinicole française (et non pas appellation) créée par les décrets du 13 septembre 1968, et du 4 septembre 1979 (abrogé par le décret 2000-848 du 1er septembre 2000) dans le but de valoriser les très importantes productions qui n’étaient concernées par aucune appellation.

Passage des Vins de Pays en IGP (indication géographique protégée) . Dès le 01/08/2009 l’ensemble des vins de pays reconnus par l’Europe vont passer dans la catégorie des IGP.Tous les critères de rendements et analytiques cités ci dessous vont devoir être revus dans le cadre des nouveaux cahier des charges qui devront être déposés à Bruxelles avant fin 2011 pour obtenir une reconnaissance Européenne.

La liste de toutes les dénominations Européennes concernés par ce passage en IGP est consultable sur internet.

 Critères

Le vin de pays est un vin de table à origine géographique. Les conditions requises pour obtenir la mention vin de pays sont les suivantes :

rendement à l’hectare inférieur à 90 hl pour les vins blancs, 85 hl pour les vins rouges et rosés, dans des exploitations où le rendement ne doit pas dépasser 100 hl/ha.
degré d’alcool minimum, différent selon les régions (10° dans le Midi, 9,5° dans le Sud-Ouest et le Centre Est, 9° pour le Val de Loire et l’Est).
Teneur en anhydride sulfureux (SO2) 125 mg/l pour les vins rouges; 150 mg/l pour les vins blancs et rosés. (Pour les vins contenant une quantité de sucre supérieure ou égale à 5 g/l la teneur ne doit pas dépasser 150 mg/l pour les vins rouges et 175 mg/l pour les vins blancs et rosés).
acidité volatile inférieure à 0,55 g/l (11,22 meq/l) exprimée en acide sulfurique, ou à 0,65 g/l (13,26 meq/l) pour les vins ayant terminé leur fermentation malolactique.
Certains vins de pays doivent se plier à des critères spécifiques plus restrictifs.

Les vins de pays doivent être vinifiés et conservés à part et font l’objet d’un contrôle de leurs qualités organoleptiques par une commission spéciale de dégustation qui attribue les agréments.

Il existe aujourd’hui environ 150 vins de pays,regroupés en trois dénominations :

les vins de pays à dénomination départementale ;
les vins de pays à dénomination de zone tels les vins de pays des Coteaux de Peyriac, vins de pays de l’Île de beauté, vins de pays des Coteaux Miramont… ;
les vins de pays à dénomination régionale : vins de pays d’Oc, vins de pays du comté rhodanien, vins de pays du comté Tolosan, vins de pays du Jardin de la France, les vins de pays Portes de Méditerranée, vins de pays de l’Atlantique.
Le Languedoc-Roussillon est la région produisant le plus de vins de pays (70% de la production française de vins de pays en 2003) et compte 68 dénominations, dont une régionale, 4 départementales, et 61 de zone.

C’est dans la catégorie des vins de pays que l’on trouve les vins mono-cépage.

Aquitaine

Vin de pays des Pyrénées-Atlantiques (départemental)
Vin de pays des Landes (départemental)
Vins de pays de terroirs landais, Landes
Vin de pays de la Dordogne (départemental)
Vin de pays de l’Agenais, Lot-et-Garonne
Vin de pays de Thézac-Perricard, Lot-et-Garonne
Vin de pays du comté Tolosan

 Auvergne

Vin de pays du Bourbonnais
Vin de pays du Puy-de-Dôme (départemental)

 Bourgogne

Vin de pays de la Côte-d’Or (départemental)
Vin de pays des Coteaux-Charitois
Vin de pays de la Nièvre (départemental)
Vin de pays de l’Yonne (départemental)

 Cœur-de-la-France (Centre)

Vin de pays du Cher (départemental)
Vin de pays de l’Indre-et-Loire (départemental)
Vin de pays du Loir-et-Cher (départemental)
Vin de pays du Loiret (départemental)
Vin de pays des Coteaux-du-Cher et de l’Arnon

 Champagne-Ardenne

Vin de pays des coteaux de Coiffy

 Corse

Vin de pays de l’Île-de-Beauté

 Franche-Comté

Vin de pays de la Franche-Comté (départemental)

 Lorraine

Vin de pays de la Meuse (départemental)
Vin de pays des côtes de Meuse

 Languedoc-Roussillon

Vin de pays d’Oc, Languedoc-Roussillon
Vin de pays des Sables-du-Golfe-du-Lion, Hérault, Gard et Bouches-du-Rhône

Pyrénées-Orientales

1.Vin de pays des Pyrénées-Orientales (départemental)
2.Vin de pays de la Côte-Vermeille, Pyrénées-Orientales
3.Vin de pays des Côtes-Catalanes, Pyrénées-Orientales

Aude

1.Vin de pays de l’Aude (départemental)
2.Vin de pays de la Cité de Carcassonne, Aude
3.Vin de pays des Coteaux de Cabrerisse, Aude
4.Vin de pays des Coteaux du Littoral Audois, Aude
5.Vin de pays des Coteaux de Miramont, Aude
6.Vin de pays des Coteaux de Narbonne, Aude
7.Vin de pays des Coteaux-de-Peyriac, Aude
8.Vin de pays des Côtes de Lastours, Aude
9.Vin de pays des Côtes de Perignan, Aude
10.Vin de pays des Côtes de Prouilhe, Aude
11.Vin de pays de Cucugnan, Aude
12.Vin de pays de la Haute Vallée de l’Aude, Aude
13.Vin de pays de Hauterive, Aude (abrogeant les appellations VDP de Hauterive en pays d’Aude, VDP des Coteaux-du-Termenès, VDP des Côtes-de-Lézignan et VDP du Val-d’Orbieu)
14.Vin de pays des Hauts de Badens, Aude
15.Vin de pays de Torgan, Aude
16.Vin de pays du Val de Cesse, Aude
17.Vin de pays du Val de Dagne, Aude
18.Vin de pays de la Vallée-du-Paradis, Aude

Hérault

1.Vin de pays de l’Hérault (départemental)
2.Vin de pays de la Bénovie, Hérault
3.Vin de pays de Bérange, Hérault
4.Vin de pays de Bessan, Hérault
5.Vin de pays de Cassan, Hérault
6.Vin de pays de Caux, Hérault
7.Vin de pays de Cessenon, Hérault
8.Vin de pays des Collines de la Moure, Hérault
9.Vin de pays des Coteaux-de-Bessilles, Hérault
10.Vin de pays des Coteaux-d’Enserune, Hérault
11.Vin de pays des Coteaux-de-Fontcaude, Hérault
12.Vin de pays des Coteaux-de-Laurens, Hérault
13.Vin de pays des Coteaux-du-Libron, Hérault
14.Vin de pays des Coteaux-de-Murviel, Hérault
15.Vin de pays des Côtes-de-Thau, Hérault
16.Vin de pays des Côtes-de-Thongue, Hérault
17.Vin de pays des Côtes du Brian, Hérault
18.Vin de pays des Côtes du Céressou, Hérault
19.Vin de pays des Coteaux du Salagou, Hérault
20.Vin de pays de la Haute-Vallée-de-l’Orb, Hérault
21.Vin de pays du Mont Baudile, Hérault
22.Vin de pays des Monts de la Grage, Hérault
23.Vin de pays de Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault (ex V.d.P. des Gorges-de-l’Hérault)
24.Vin de pays du Val-de-Montferrand, Hérault
25.Vin de pays du Vicomté-d’Aumelas, Hérault

Gard

1.Vin de pays du Gard (départemental)
2.Vin de pays des Cévennes, Gard
3.Vin de pays des Coteaux-Flaviens, Gard
4.Vin de pays des Coteaux-du-Pont-du-Gard, Gard
5.Vin de pays des Côtes-du-Vidourle, Gard
6.Vin de pays du Duché-d’Uzès, Gard
7.Vin de pays des Sables-du-Golfe-du-Lion, Gard
8.Vin de pays de la Vaunage, Gard
9.Vin de pays de la Vistrenque, Gard?

Supprimés en septembre 2003 :

1.Vin de pays Catalan, Pyrénées-Orientales
2.Vin de pays des Coteaux-des-Fenouilledes, Pyrénées-Orientales
3.Vin de pays du Vals-d’Agly, Pyrénées-Orientales

 Limousin

Vin de pays de la Corrèze (Vin paillé)

 Midi-Pyrénées

Vin de pays de l’Aveyron (départemental)
Vin de pays de Bigorre
Vin de pays du comté Tolosan (sud-ouest)
Vin de pays des Coteaux-de-Glanes
Vin de pays des Coteaux-et-terrasses-de-Montauban
Vin de pays des Côtes-du-Condomois
Vin de pays des Côtes-de-Gascogne
Vin de pays des Côtes-de-Montestruc
Vin de pays des Côtes-du-tarn
Vin de pays du Gers (départemental)
Vin de pays de la Haute-Garonne (départemental)
Vin de pays du Lot (départemental)
Vin de pays du Tarn-et-Garonne (départemental)

 Poitou-Charentes

Vin de pays des Deux-Sèvres (départemental)
Vin de pays de la Vienne (départemental)
Vin de pays charentais

 Provence-Côte-d’Azur

Vin de pays du Vaucluse (départemental)
Vin de pays d’Aigues, Vaucluse
Vin de pays de la Principauté d’Orange, Vaucluse
Vin de pays des Bouches-du-Rhône (départemental)
Vin de pays des Alpilles, Bouches-du-Rhône ( avec abrogation du VDP de la Petite-Crau)
Vin de pays du Var (départemental)
Vin de pays d’Argens, Var
Vin de pays des Coteaux-du-Verdon, Var
Vin de pays des Maures, Var
Vin de pays du Mont-Caumes, Var
Vin de pays des Hautes-Alpes (départemental)
Vin de pays des Alpes-de-Haute-Provence (départemental)
Vin de pays des Alpes-Maritimes (départemental)

 Rhône-Alpes

Vin de pays d’Allobrogie, Savoie, Haute-Savoie et Ain
Vin de pays des Coteaux du Grésivaudan, Isère et Savoie
Vin de pays des Balmes dauphinoises, Isère
Vin de pays des Collines-Rhodaniennes, Isère, Loire, Ardèche, Drôme et Rhône
Vin de pays d’Urfé, Loire
Vin de pays de la Drôme (départemental)
Vin de pays du Comté de Grignan, Drôme
Vin de pays des Coteaux des Baronnies, Drôme
Vin de pays de l’Ardèche (départemental)
Vin de pays des Coteaux de l’Ardèche, Ardèche

 Val-de-Loire

Vin de pays du Jardin-de-la-France, Val-de-Loire
Vin de pays de Loire-Atlantique (départemental)
Vin de pays du Maine-et-Loire (départemental)
Vin de pays des Marches-de-Bretagne,
Vin de pays de Retz
Vin de pays de la Sarthe (départemental)
Vin de pays de la Vendée (départemental)

 Vallée du Rhône

Vin de pays des Comtés Rhodaniens, Vallée du Rhône

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Oengraphilie


L’œnographilie ou œnosémiophilie désigne la collection des étiquettes de vin. Cette collection peut être purement œnophile, le classement s’effectuant alors par région, appellation et domaine, ou bien thématique, les étiquettes étant alors classées selon qu’elles sont illustrées par des animaux, des bâtiments, des œuvres d’art, des costumes traditionnels, des véhicules.

Les premières étiquettes de vin imprimées ne datent que du milieu du XVIIIe siècle. La maison de Champagne Moët et Chandon conserve des étiquettes de 1741 et de 1743, la première cuvée identifiée est celle de Dom Pérignon, dont l’étiquette porte le millésime 1811. Le Musée du Vin à Beaune expose des étiquettes datées de 1798 et la Commanderie du Bontemps et du Médoc, à Pauillac, possèdent dans ses collections des bouteilles étiquetées de 1800. Elle comportent uniquement le nom du vin, tandis que le millésime est manuscrit.
 
À partir du début du XIXe siècle, grâce à l’emploi de la lithographie, apparait l’étiquette passe-partout illustrée. Son style et sa graphie vont évoluer avec son époque. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, sur l’étiquette de vin apparaît le style Art nouveau, puis celui de l’Art déco de 1920 à 1939. Sur cette lancée, en 1924, le Baron Philippe de Rothschild, qui a décidé que tous ses vins seront désormais commercialisés après une mise en bouteille au château, fait appel à Jean Carlu pour orner son premier millésime. Cette étiquette fait date dans l’histoire du cubisme.

De plus en plus de vins étant mis en bouteille à la propriété, leur nombre va se multiplier. Pour éviter la tromperie des consommateurs par des origines fausses et frauduleuses, le baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié, vigneron à Châteauneuf-du-Pape, crée l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) et dote cette institution d’un service de répression des fraudes qui, en fonction des recommandations prises par chaque syndicat d’appellation, fait respecter une réglementation stricte. Le temps où « la fantaisie tutoyait la tromperie », selon l’expression de Georges Renoy est fini et l’étiquette est devenue une véritable carte d’identité illustrée du vin où se sont essayé les plus grands artistes et les graphistes les plus talentueux.

La collection des étiquettes de vin peut aller de la plus prestigieuse, celles du château Mouton Rothschild en passant par celle très vaste des vins de pays, les étiquettes anciennes ou celles de grands vins à travers le monde.

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Vignoble de Seine Saint Denis


En plantant 2.300 ceps au parc du Sausset, le département n’a pas vocation à commercialiser son vin ! Cependant si la démarche se veut pédagogique, elle s’inscrit également dans dans un contexte historique et culturel…

On oublie bien souvent qu‘avant d’être la première région de France en terme de population, d’industrie et d’urbanisation, l’Ile de France a d’abord été une grande région agricole et plus particulièrement viticole… Au XVIIIème, Le vignoble francilien était le premier du pays, le vin de Seine Saint Denis était bu en abondance dans tout le nord de la France, de la Normandie jusqu’en Flandre… L’arrivée du chemin de fer a fait péricliter la viticulture francilienne au profit des vins du midi gorgés de soleil et d’arômes…

Aujourd’hui seulement 13 hectares de vignoble en Seine Saint Denis, soit 16 vignes réparties entre le Blanc-Mesnil, Montreuil, Aulnay, Villepinte, Montfermeil, Rosny-sous-Bois, le Sausset… Mis en place par les « Vignerons Franciliens Réunis » depuis une trentaine d’années, le projet permet de renouer avec la tradition et de retrouver une certaine identité.

Les vendanges offrent l’occasion d’un merveilleux moment de convivialité et de partage et la vinification permet d’obtenir quelques 3.000 bouteilles ! Chardonnay et sauvignon, un peu de pinot noir constituent l’essentiel des cépages cultivés des 8.500 ceps.

 Trouvé sur le net

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Histoires des vignobles en Ile de France


Qui soupçonnerait que la vigne a longtemps prospéré à Paris et en Ile de France ?  Rafraîchissons les mémoires : à la chute de l’Empire romain, Lutèce et ses environs constituent l’une des plus importantes régions viticoles de la Gaule romanisée. La vigne introduite par les Romains  s’acclimate fort bien au climat parisien. Le relief en Ile de France avec ses collines notamment à Chaville, Issy-les-Moulineaux, Meudon et Vanves est lui aussi plutôt propice à la culture de la vigne.

Déjà vers 360, l’empereur romain Julien “Flavius Claudius Julianus” séjournant à Lutèce, dégusta le vin que l’on récoltait sur la colline de Montmartre et en fit son éloge . Lutèce était alors une des quatre capitales du vin avec Bordeaux, Narbonne et Trèves.

Au Moyen-Age, ce sont les moines qui reprirent l’exploitation des vignobles. Les abbayes de Saint-Denis vendengeaient à Nanterre et l’abbaye de saint Germain des Prés à Suresnes.

Philippe Auguste donne quant à lui au vin d’Argenteuil son titre de noblesse en le nommant, à sa table du palais du Louvre, « meilleur vin de France ».

En 1789, peut-on lire dans l’Histoire de Paris de Alfred Fierro « les départements nouvellement créés de Seine et Seine et Oise possèdent 25000 hectares de vignobles pouvant atteindre des rendements de 150hl à l’hectare ». Les côteaux des vallées de la Seine, de la Marne et de l’Oise produisaient sur 45000 hectares un vin appelait le « vin français ». les vins français les plus esitmés étaient ceux de Vanves, Suresnes, Meudon, Clamart, Chaillot, Argenteuil, Suresnes.

Le vin produit localement est nerveux et correspond parfaitement au goût du jour. Issu d’un vignoble considérable, le vin d’Issy les Moulineaux est notamment très apprécié des Parisiens. Le vin de Meudon, lui, est issu d’un savoir-faire entretenu par de véritables dynasties vigneronnes. 
La production de Chaville, Meudon, Issy et Vanves atteint vraisemblablement son maximum à la fin de l’Ancien Régime.

A côté de la production monastique ou vivrière, une production commerciale se développe rapidement à Paris et dans les territoires limitrophes. Le vin devient au XIX° alors la boisson quotidienne de la population. Epicé, il se boit coupé d’eau.

A Paris et aux alentours, on produisait le guinguet, un petit vin qui faisait tourner les têtes les valseurs du dimanche sur les bords de Marne.

Il faut en effet étancher la soif de Paris qui croît prodigieusement. Dans son livre « les consommations de Paris », Armand Husson signale que « Paris est le principal débouché de toute la viticulture française et que le vin constitue la part essentielle des droits d’octroi ». Toujours selon Armand Husson, en 1854 la capitale compte « 4408 marchands de vin et en 1872 Paris dans ses frontières d’aujourd’hui compte 11346 débits de boissons. La consommation des parisiens avoisine alors 4 millions d’hectolitres soit près de 60 litres par habitant et par an ». !

Cependant l’arrivée des vins languedociens grâce au chemin de fer et le phylloxéra vers 1880 portent un coup sévère à la production parisienne et d’Ile de France au XIX° siècle.

Ll’industrialisation et l’urbanisation des communes limitrophes de Paris précipitent le déclin du vignoble. La viticulture en concerne plus que 6000 hectares autour de Paris en 1880 contre 25000 hectares au début XIX°.

La production de vin devient anecdotique. Les quelques vignobles encore en vie servent à la production et consommation domestique. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, les derniers ceps de vigne sont arrachés à Meudon. La vigne semble alors appartenir au passé.

Aujourd’hui, grâce à des passionnés la viticulture renaît dans les communes limitrophes de Paris. On connaissait le vin de Montmartre. On découvre aujourd’hui le vin de Suresnes, celui de Rosny sous Bois qui avec sa vigne forte de 1200 pieds de chardonnay et de sauvignon a donné en 2004 204 bouteille.
 

 Collecté sur le net

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Vins en Ile de France


L’Ile-de-France compte plus de 11 hectares de vignes, dont la plupart sont gérés par des communes ou des associations. L’Association des vignerons franciliens réunis œuvre à la reconnaissance des vins franciliens par un statut spécial proche de celui des vins de pays.
Des vignes en région parisienne ? On imagine mal à priori l’Ile-de-France avoir des vignes et produire du vin. C’est pourtant une réalité, même si le vignoble est effectivement très modeste . “La région compte 11 à 12 hectares de vignes, très morcelés. On en recense 134” , indique Christian de la Guéronnière, issu d’une famille de vignerons du Bordelais et président de l’association des Vignerons franciliens réunis (VFR), dont la mission est de faire connaître et de développer le vignoble d’Ile-de-France. On est bien loin du XVIIIe siècle où les vignes autour de Paris totalisaient 42 000 hectares selon VFR. Après son déclin au XIXe siècle puis sa totale disparition, la vigne a fait un timide retour à Montmartre dans les années 30 puis à Suresnes dans les années 60.

“Les vignes actuelles d’Ile-de-France sont gérées à 61% par des communes ou des associations et il y a de plus en plus de projets de plantations, souligne Christian de la Guéronnière. On constate une émulation entre les villes. Dans une commune de banlieue, la vigne crée un sentiment d’appartenance, une identité positive. La bouteille de vin issu de la vigne municipale porte le nom de la commune et donne une image intéressante. Les vignes sont aussi un support pédagogique pour les enfants. Actuellement, une classe fait les vendanges à Issy-les-Moulineaux. Les Franciliens sont en général curieux de goûter ces vins et sont même émerveillés.”

Les vins franciliens sont principalement issus de chardonnay (40%), de pinot noir (20%) et dans une moindre mesure de sauvignon (9%) et de sémillon (7%). “Au total 30 cépages sont représentés. On vinifie par exemple du baco. Les vins d’Ile-de-France ne peuvent pas être considérés comme de grands vins et on ne peut pas parler de terroirs. Certaines vignes sont plantées là où c’est possible, parfois sur des remblais SNCF ou de carrières. Mais on ne se désintéresse pas de la question et nous incitons les mairies à faire des analyses de sols. Et côté pollution, les taux en métaux lourds des vins parisiens sont inférieurs aux seuils tolérés par la réglementation européenne”.

Selon les Vignerons franciliens réunis, la qualité du vin d’Ile-de-France s’est améliorée ces dernières années. L’association, fondée en 2000, est aujourd’hui très structurée et mobilise des œnologues et des techniciens pour faire progresser le vignoble. “Il s’agit d’apporter un vrai savoir-faire. Le vignoble francilien ne compte aucun vigneron professionnel, note Christian de la Guéronnière. Nous ne souhaitons pas retrouver ce que l’on faisait autrefois ni importer un savoir-faire d’autres régions mais établir un cahier des charges, une charte de qualité adaptée à nos spécificités (petites surfaces, microvinifications, milieu urbain…)”.

Des vins non commercialisés

L’association travaille à ce sujet avec Viniflhor, le ministère de l’Agriculture, la DGCCRF et souhaite une véritable reconnaissance des vins franciliens. Ceux-ci sont assimilés à des vins de table mais ne relèvent d’aucune catégorie réglementaire. Ils ne peuvent pas être commercialisés et sont uniquement consommés lors de fêtes et réceptions municipales. VFR, membre associée de la CFVDP, rêve d’un “statut spécial” pour les vins d’Ile-de-France : “la catégorie vin de pays nous permettrait d’exprimer notre identité géographique mais nous voudrions aussi nous inspirer des AOC car nous visons la qualité”. En attendant, l’association a obtenu par un arrêté de 2004 la reconnaissance des nouvelles vignes d’Ile-de-France à titre expérimental (viticulture urbaine, observatoire vis-à-vis du changement climatique) ou à titre de “conservatoire du patrimoine et de la biodiversité”.
Une maison de la vigne et du vin bientôt à Paris ?

 L’association des Vignerons franciliens réunis, qui compte près de 200 adhérents (collectivités locales, professionnels de la viticulture, particuliers) caresse un autre grand projet : celui d’ouvrir une maison de la vigne et du vin à Paris. “Ce lieu serait une vitrine du savoir-faire viticole français dans la capitale de la France. On manque d’une telle maison à Paris”, note Christian de la Guéronnière. Le président de VFR indique avoir le soutien de “toute la filière”, des collectivités locales et des institutions touristiques. “Les études préparatoires devraient être lancées dans un ou deux mois”.

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Chasselas de Thomery


Le chasselas de Thomery, également dénommé chasselas doré de Fontainebleau, est le cépage de chasselas cultivé dans le village de Thomery en Seine-et-Marne. Ce raisin de table, très proche du chasselas de Moissac, est produit et conservé selon des méthodes locales traditionnelles et uniques, depuis 1730. Les spécificités de cette culture, située en zone très septentrionale pour un raisin de table, reposent sur la mise au point de techniques de viticulture en espaliers sur murs, et d’optimisation de la maturation du fruit par des tailles très particulières de la vigne dites en « cordon Charmeux » ainsi que des méthodes spécifiques de conservation en fruitiers des grappes fraîches cueillies en octobre et commercialisées jusqu’au mois de mai de l’année suivante.

Le chasselas de Thomery, dont l’apogée de la production se situe au début du XXe siècle, fut particulièrement célèbre et apprécié durant l’entre-deux guerres ; il était alors considéré comme un raisin de luxe qui se consommait durant toute la période hivernale et printanière. Le déclin de sa culture et de sa commercialisation est très important à partir de la fin des années 1930 et ce cépage n’est plus aujourd’hui cultivé que de manière traditionnelle et ornementale par quelques particuliers habitant la commune.

Historique

Origines du cépage

Le chasselas de Thomery, également appelé « chasselas doré de Fontainebleau », a une origine secondaire qui provient soit de la région de Cahors (sa parenté avec le chasselas de Moissac est importante), soit du Piémont en Italie sans qu’il soit possible d’affirmer la prévalence d’une hypothèse sur l’autre à ce jour. Ce cépage est en revanche identique en l’état actuel des connaissances scientifiques au chasselas B dont l’origine primaire est la région située aux confins de la France, de l’Italie, et de la Suisse, vraisemblablement dans la zone géographique dite de l’arc lémanique incluant également le village de Chasselas par lequel le cépage initial aurait transité entre le XVIe et le XVIIe siècle. En conséquence, le chasselas qui fut longtemps classé dans la variété des proles orientalis doit donc avec les résultats d’études génétiques comparatives récentes, basées sur l’analyse des séquences microsatellites de plus de 500 cépages différents, être dorénavant considéré comme un proles occidentalis.

Implantation et développement à Thomery

La région de Fontainebleau fut, bien avant la viticulture actuelle à Thomery, une région de vigne comme l’attestent d’une part l’existence des Pressoirs du Roy à Samoreau construits sous François Ier en 1530 et d’autre part la culture de la vigne sur les 1 200 mètres de la « Treille royale » du mur sud des jardins du château de Fontainebleau. Elle y était toutefois limitée à la consommation des membres de la cour et ne s’étendait pas au-delà des vergers royaux.

Le terrain argilo-sableux d’origine alluvionnaire du coteau de By, bien qu’exposé Est et Sud-Est, a malgré tout été choisi par François Charmeux vers 1730 pour accueillir les premiers pieds de chasselas doré issus des « treilles du Roi » de Fontainebleau. Ce sol à priori défavorable à la viticulture, avec une situation septentrionale peu propice, ne peuvent intrinsèquement produire un vin de qualité acceptable. Avec l’amélioration des techniques de maturation du raisin par la famille Charmeux, la possibilité de produire un raisin de table de grande qualité a été démontrée. Devant le succès de sa petite production, Charmeux décide de construire plus de hauts murs entre 1730 et 1736. Cette culture de la vigne, tout d’abord très limitée puisqu’elle ne concerne que quelques producteurs entre 1750 et 1800, prit de l’essor avec une seconde vague de construction des murs vers 1840 et une optimisation des modes de production qui aboutirent, vers 1842, à l’exploitation à Thomery de 205 hectares clos de murs dédiés à la vigne. À cette époque le chasselas de Thomery n’est pas l’unique cépage à être cultivé le long des murs, il côtoie aussi le cépage allemand Frankenthal en provenance de la ville éponyme qui séduit alors les consommateurs pour l’esthétique de sa grappe et les producteurs pour la facilité de sa culture. Bien que de nombreux autres essais furent faits, ce seront réellement les deux seuls cépages cultivés sur une large échelle dans la région. Entre les murs furent également développées des cultures fruitières et maraîchères monothématiques, souvent sur des contre-espaliers (c’est-à-dire supportées par des rangées de fils de fer).

L’essor de la culture

L’expansion de la culture du chasselas de Thomery est due à un deuxième progrès technique réalisé vers 1850. Baptiste-Rose Charmeux met au point un nouveau mode de conservation des grappes de raisin, après leur cueillette, dans des petites bouteilles remplies d’eau qui sont ensuite mises en chambre à raisin dont la température est régulée. Ce procédé est breveté en 1877. Cette méthode de conservation permet de maintenir un raisin absolument frais durant plusieurs mois, généralement jusqu’aux fêtes de Noël puis de Pâques voire jusqu’en mai. Elle fut mise au point à Thomery puis a été adoptée ailleurs et utilisée dès lors sans interruption jusqu’aux années 1970. Vers 1880, Étienne Salomon expérimente avec succès un procédé de conservation en chambre froide à 0-2°C (préfigurant les réfrigérateurs) ainsi que celui du forçage sous serres, mais qui ne seront pas suivis d’application à large échelle. Le raisin est à cette époque acheminé vers Paris principalement par voie fluviale depuis le petit port de Thomery par les habitants même du village à bord de bateaux à fond plat, appelés margotats, jusqu’au marché au fruit de la capitale.

En 1850, comme le reste du Nord de la France, Thomery est touché par l’oïdium ce qui faillit faire péricliter la culture des vignes plantées sous serres ou en treilles en Île-de-France. Les viticulteurs thomeryons appliquent à partir de juin 1852 le soufrage des tiges vertes et sauvent ainsi les récoltes. L’attaque de phylloxéra de 1890 n’a semble-t-il pas touché Thomery, cependant l’arrondissement de Fontainebleau est déclaré phylloxéré et à ce titre ne peut plus envoyer de cep ou de sarment hors de sa circonscription, ce qui est catastrophique pour la vente du chasselas de Thomery qui se fait avec un bout de sarment entraînant une importante crise chez les producteurs. Le mildiou apparaît en 1885 mais est facilement contenu par le sulfatage. Les conditions météorologiques de cette zone très septentrionale ont aussi conduit à une forte perte de production avec le gel de l’hiver 1879.

Au XIXe siècle, le chasselas doré de Thomery a été pendant des décennies exporté dans toute la France comme produit de luxe, que les familles bourgeoises de Paris achetaient notamment chez Fauchon, ainsi qu’en Europe jusqu’à la cour de Russie. Ainsi Gustave Flaubert dans son roman posthume Bouvard et Pécuchet (1881), écrit entre 1872 et 1880, fait très probablement référence au chasselas de Thomery en faisant dire à Pécuchet :

« À Saint-Pétersbourg, pendant l’hiver, on paye le raisin un napoléon la grappe ! C’est une belle industrie, tu en conviendras ! Et qu’est-ce que ça coûte ? Des soins, du fumier, et le repassage d’une serpette ! »

En 1900, 12 tonnes de raisin sur les 700 tonnes produites cette année-là sont vendues à l’exportation. En 1912, sous l’impulsion de Georges-François Charmeux, un publicitaire travaillant pour les chemins de fer et le descendant du premier, la compagnie du Paris-Orléans décide de mettre en œuvre une véritable politique de vulgarisation des techniques culturales et de promotion du chasselas. La culture du chasselas à Thomery atteint alors son apogée avec 800 tonnes produites par an sur quelques 150 hectares et 250 km de murs. Constatant le succès commercial, les communes voisines de Veneux-les-Sablons, Moret-sur-Loing, Champagne-sur-Seine (vendant ses raisins sous l’appellation astucieuse de « raisin de Champagne ») et même Samoreau décident également de développer la culture du chasselas.

Le déclin et sa survivance

Au tournant de la Seconde Guerre mondiale, la culture du raisin est en perte de vitesse, en raison des coûts de la nombreuse main d’œuvre nécessaire pour la viticulture, de la concurrence nationale du chasselas de Moissac et internationale d’autres variétés de raisin (en provenance d’Italie ou d’Espagne), et enfin de l’attrait de la population pour d’autres types de fruits (agrumes, bananes, etc.). En 1941, la SNCF cesse d’accorder les tarifs spéciaux consentis jusque-là pour le transport du chasselas de Thomery. Les viticulteurs qui s’étaient pourtant diversifiés, avec la co-culture des pêches notamment, subissent en 1947 une vague d’une maladie cryptogamique du pêcher appelée « tordeuse orientale » qui donne souvent un coup fatal à leur exploitation. Malgré le regroupement en coopérative (Les Vergers de Thomery) en 1960, les murs sont de plus en plus laissés à l’abandon, voire détruits pour faire place à de grands jardins pour maisons de campagne, et les cultures maraîchères et viticoles cessent définitivement en 1970.

Depuis quelques années une association de Thomeryons tente de faire revivre ce glorieux passé et a créé un petit musée local ainsi qu’une visite des anciennes serres Salomon. La culture du raisin persiste également chez quelques particuliers à titre patrimonial et pour une consommation locale dans quelques restaurants environnants. Certains murs ont été inscrits aux monuments historiques en date du 5 mai 1993, notamment l’intégralité du chemin des Longs-Sillons, des vergers, murs, et parcelles attenantes et perpendiculaires qui constituent un bel exemple de murs historiques datant de 1730 et de ceux de la période d’expansion de 1840. Un pré-inventaire est en cours pour l’obtention potentielle du label Jardin remarquable. Par ailleurs, des parcours viticoles sont organisés et balisés dans le village notamment au moment des Journées du patrimoine.

Caractéristiques du cépage

Le bois de Vitis vinifera variété chasselas de Thomery est rougeâtre, les sarments de la vigne sont minces, la longueur moyenne des entre-nœuds d’environ 8 centimètres, les mérithalles sont rapprochés, et les bourgeons sont relativement gros. Les feuilles, de taille moyenne, de couleur vert clair et non duveteuses en dessous, possèdent cinq lobes et sont profondément dentées. Les grappes de raisin sont de tailles variables, le plus souvent grosses, allongées, avec une densité moyenne de grains. Les grains sont ronds, de grosseur inégale, d’un vert-clair transparent virant sur le jaune doré, brunissant sur le côté exposé au soleil. La chair est vert-clair, gélatineuse, très sucrée, avec un à quatre pépins par grain.

Viticulture

Sols et climat

Les sols de la commune sont principalement argilo-sableux d’origine alluvionnaire. La couche d’argile rougeâtre imperméable, épaisse de deux mètres, est située à environ deux mètres de profondeur et repose sur des roches fissurées. Les défauts de ce type de terrain médiocre, qui est généralement reconnu comme très peu propice à la culture de la vigne, ont toutefois été compensés par l’amélioration des méthodes de culture, et chose relativement rare pour la vigne, par l’utilisation trisannuelle d’apports importants d’engrais naturels comme le fumier de cheval et de vache (mélangés en proportions égales) et répandus dans de larges tranchées ouvertes à l’entrée de l’hiver sur environ un mètre aux pieds des ceps. La déclinaison douce du terrain et la présence des sables permet en revanche un excellent drainage des eaux de pluie.

Les spécificités climatiques du village de Thomery tiennent à sa localisation particulière intégralement dans un méandre de la Seine et à sa position à l’orée orientale de la forêt de Fontainebleau qui l’abrite fortement des orages. De plus le vignoble est abrité au nord et à l’est par le coteau de Champagne et sa forêt. Les brouillards matinaux générés par la Seine à la fin de septembre et au début du mois d’octobre favorisent également la dernière phase de maturation du raisin et sa prise de couleur dorée.

Ci-dessous figurent les tableaux climatiques de Melun et d’Auxerre, villes à équidistance de Thomery.

Relevés Melun (91 m) 1961-1990

mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (

°C)

0,4 0,9 2,4 4,6 8 11 12,6 12,3 10,2 7,2 3,2 1,2 6,2
Température moyenne (°C) 3 4,2 6,7 9,6 13,3 16,4 18,5 18,2 15,6 11,7 6,6 3,8 10,6
Température maximale moyenne (°C) 5,7 7,5 10,9 14,6 18,5 21,9 24,3 24 21,1 16,1 9,9 6,4 15,1
Précipitations (

mm)

56,8 47,3 58,7 48,7 62,8 55,4 53,9 46,4 56,5 57,3 60,1 55,8 659,7

Source : Infoclimat et Lameteo.org

Relevés Auxerre (207 m) 1961-1990

mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (

°C)

0,1 0,7 2,5 4,7 8,2 11,4 13,3 13,1 10,7 7,5 3,2 0,8 6,4
Température moyenne (°C) 2,9 4,2 6,7 9,7 13,4 16,7 19,1 18,7 16 11,9 6,4 3,5 10,8
Température maximale moyenne (°C) 5,6 7,7 10,9 14,7 18,6 22,1 24,9 24,3 21,4 16,3 9,7 6,2 15,2
Précipitations (

mm)

54,2 50,1 49 43,4 74,9 62,5 47,2 54,9 52,1 58,1 52,8 57,3 656,6

Source : Infoclimat : Auxerre (1961-1990)

Les techniques sur espaliers

La caractéristique principale de la culture du chasselas à Thomery, région relativement septentrionale pour la vigne, tient à l’utilisation de hauts murs en espaliers construit à partir de pierres dures extraites dans le voisinage, maintenues par un mortier de terre, et crépis au sable et à la chaux. Initialement hauts de 2,20 à 2,30 mètres ils ont été élevés vers 1850 à 3 mètres en moyenne afin de maximiser la surface de production. Ils sont espacés en moyenne de 9 à 10 mètres, agencés le long du coteau en suivant l’inclinaison de la pente, afin de faire profiter au maximum la vigne, qui y est accolée, de l’ensoleillement, de la chaleur restituée par la pierre le soir et la nuit, et la protéger du vent. Les murs les plus longs pouvaient atteindre environ 100 mètres. Au sommet du faîtage de tuiles, qui font saillie sur 25 cm, se trouve un petit auvent de verre qui par effet de serre, augmente encore l’ensoleillement et protège les grappes de la pluie. Les ceps de vigne sont plantés sur les seuls murs exposés au sud avec un espacement de 60 à 70 centimètres et la croissance des cordons principalement à l’horizontale. Des contre-espaliers d’environ un mètre de hauteur sont érigés à un mètre des murs afin de réaliser d’autres cultures maraîchères alternatives telles que les pommes ou les poires traditionnellement.

La vigne est multipliée principalement par marcottage simple ou en panier ainsi que par bouturage durant la période allant de mars et avril. Dans les années 1850-1900 les semis étaient aussi utilisés. Le greffage est parfois réalisé. La taille de la vigne, essentielle pour la qualité du chasselas de Thomery, débute en février, s’effectue à deux yeux (œil du talon compris), et ne préserve que les sarments les plus forts qui sont menés sur les fils de fer courant sur les murs. La conduite des treilles à Thomery est menée selon cinq techniques depuis le début du XIXe siècle qui ont pour double but de forcer la maturation rapide du bois et la répartition la plus homogène possible de la sève dans la plante :

Les trois différents types de cordons Charmeux

Le cordon Charmeux horizontal (1830)

Le cordon Charmeux vertical alterné (1852)

Le cordon Charmeux vertical opposé

cordon horizontal Rose Charmeux (l’historique de 1830) ;

cordon vertical simple à coursons alternés (espaliers et contre-espaliers) ;

cordon vertical Rose Charmeux à coursons alternés (espaliers et contre-espaliers, crée en 1852 et le plus fréquent vers 1880) ;

cordon vertical Rose Charmeux à coursons opposés ;

cordon oblique à 30º (contre-espaliers uniquement).

Historiquement ce sont les tailles en cordons horizontaux Rose Charmeux établi en 1828 qui sont majoritairement utilisés, mais ils présentent des difficultés à réaliser et l’inconvénient de favoriser le cordon supérieur sur l’inférieur lorsque la vigne est plus âgée. Charmeux mettra au point par la suite une seconde technique en 1852, dite cordon vertical Rose Charmeux à coursons alternés dérivant de la première, qui est plus simple à pratiquer et résout encore mieux les problèmes de répartition de sève. Cette seconde méthode sera largement appliquée par les « chasselatiers » après les hivers rigoureux de 1871 et 1879 où une grande partie de leurs vignes périt et doit être replantée.

La vigne durant son cycle végétatif est ébourgeonnée des rameaux ne portant pas de fruits, puis soufrée immédiatement même en l’absence déclarée d’oïdium. Quinze jours plus tard, les sarments sont évrillés et les entre-cœurs supprimés afin de minimiser les pertes de sèves sur des parties inutiles. La vigne est pincée au bout des rameaux inutiles pour empêcher leur croissance puis palissée dix jours plus tard, généralement vers le 25 mai afin de la plaquer au mur sur les fils de fer courants. Après un premier effeuillage léger, les grappes sont ciselées pour supprimer les grains trop petits des belles grappes ou aérées les grappes trop denses afin de ne laisser que 15 à 18 grappes maximum par pieds. Il est généralement admis que le ciselage à la thomeryone est un élément décisif de la qualité du raisin. Un important effeuillage est effectué au tout début de la maturation des raisins afin dans favoriser les ultimes étapes et lui conférer sa couleur dorée. Durant les quinze derniers jours avant les vendanges qui se situent vers le 1er octobre, les grappes sont individuellement ensachées, afin de favoriser leur ultime maturation et de les préserver de la voracité des oiseaux ou protégées derrière des châssis de bois portant des toiles tendues qui les mettent à l’abri des intempéries.

La qualité du chasselas de Thomery est en définitive due à l’amélioration progressive des techniques de lutte contre la maturation trop tardive de la vigne en région septentrionale et de celles de la répartition de la sève de manière la plus homogène possible dans la plante par des tailles propres aux viticulteurs thomeryons. À cette fin l’établissement d’espaliers productifs est un très long processus de travail pour lequel les viticulteurs du XIXe siècle avait établi un proverbe :

« Celui qui plante un espalier n’est pas celui qui l’arrachera. »

La conservation en chambres

C’est la création d’un procédé de conservation du raisin durant plusieurs mois en chambres à raisin, également appelés fruitiers, qui permettra l’expansion majeure de la viticulture à Thomery à partir de 1850 et dès lors la prospérité des « chasselatiers » du village. Ces fruitiers sont installés dans les greniers ou les caves des maisons, afin de préserver le raisin, à partir du mois d’octobre, du froid, des courants d’air, et de la lumière, dans des conditions optimales de température en la maintenant à environ 10°C. Pour cela un système de circulation d’air frais ou chaud est réalisé. D’autre part, l’utilisation à partir de 1848 de petits tubes en zinc, puis en grès, et enfin à partir de 1865 de petites bouteilles inclinées à 45º d’angle sur des séries de râteliers en bois et remplies d’eau (environ 20 à 30 centilitres) dans lesquelles trempe une rafle de raisin par bouteille afin qu’il ne sèche ni ne flétrisse une fois coupé. Ce procédé de conservation de « rafles fraîches » ou « rafles vertes », découvert fortuitement par Baptiste Larpenteur qui mit une rafle dans un récipient d’eau en guise de décoration florale, et qui fut optimisé par Baptiste-Rose Charmeux, est breveté en 1877. La rafle compense ainsi l’évaporation d’eau à la surface des grains de raisins qui restent turgescents, permettant une conservation des grappes « comme nouvellement cueillies sur le cep » pendant plus de trois mois et un parfait état durant environ six mois. Ainsi M. Payen dans un numéro de La Revue des Deux Mondes de 1860 dit avoir vu lors de l’exposition de la Société centrale d’horticulture tenue au Palais de l’Industrie en mai 1860 des grappes de chasselas de Thomery récoltées en septembre 1859 qui étaient « parfaitement conservées selon cette méthode par MM. Rose et Constant Charmeux ». Une chambre à raisin pouvait compter 2 à 3 000 bouteilles, contenant chacune une rafle d’une à deux grappes de raisin. Certains gros producteurs pouvaient avoir jusqu’à 40 000 bouteilles pour leurs chambres. Les grains qui inévitablement pourrissent durant la période de conservation doivent être ôtés manuellement et régulièrement pour ne pas gâter l’ensemble de la grappe, et un charbon de bois est mis dans la bouteille pour empêcher l’eau de croupir.

Auparavant, les grappes étaient récoltées le plus tardivement possible (entre le 15 octobre et le 15 novembre) et simplement disposées soit dans des paniers d’osiers remplis d’importantes quantités de feuilles de fougères, soit accrochées à des suspensions circulaires par de petits crochets spéciaux en fer et stockées en fruitiers correctement ventilés. Ce procédé permettait la conservation sans aléas majeurs jusqu’en janvier. La technique de mise en bouteille a permis, outre une plus longue durée de conservation du raisin, une bien meilleure préservation de ses qualités organoleptiques du fait de sa fraîcheur préservée.

Diffusion des techniques

Un premier rapport sur les techniques propres utilisées à Thomery pour la culture de son chasselas est attesté en 1836 auprès de la Société royale d’horticulture. Dès les années 1840, toutes ces techniques dites « à la Thomery » seront préconisées et parfois adoptées pour la culture du raisin en Île-de-France notamment sous l’impulsion de Jean-Baptiste Lelieur, directeur des jardins impériaux et du Potager du roi à Versailles, qui consacre une grande partie de son ouvrage La Pomone française (première édition en 1816 et seconde en 1842) à expliquer et vanter leurs spécificités et résultats particulièrement avantageux. Ainsi, Lelieur préconisera dans la première moitié du XIXe siècle l’utilisation des techniques viticoles de Thomery, qui démontrent selon lui de leur supériorité pour la production d’un raisin de bien meilleure qualité, pour la culture de la vigne à Montreuil-sous-bois où les murs à pêches sont aussi utilisés à cette fin mais avec de bien moins bons résultats. Vers 1860, l’utilisation des techniques de cordons Charmeux est ainsi attestée dans cette commune.

Les viticulteurs thomeryons feront également largement la promotion de leur produit et méthodes culturales en participant à de nombreuses expositions horticoles françaises (dont l’Exposition universelle de 1867 à Paris) et internationales (Bruxelles, Londres, Berlin, Saint-Pétersbourg) au cours desquelles ils obtiennent de nombreux prix. Ainsi, au-delà des frontières nationales, l’horticulteur belge Parthon de Von adoptera également dans la première moitié du XIXe siècle les techniques de Thomery pour son vignoble d’Anvers en Belgique. En 1862, l’universitaire américain d’origine écossaise John Phin (1832-1913) publie à son tour un ouvrage extrêmement détaillé et intitulé Open Air Grape Culture qui est consacré en partie à la diffusion des techniques de la viticulture thomeryone en reprenant les éléments publiés précédemment par Lelieur et agrémentés de précisions obtenues auprès d’Alphonse du Breuil, fondateur de l’École municipale et départementale d’arboriculture de la ville de Paris et future École du Breuil. L’impact de ce livre sur les procédés viticoles dans le Nouveau Monde n’est cependant pas connu.

Source Wikipédia

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Mont Valérien


La « ferme du Mont-Valérien », située sur la commune de Rueil-Malmaison, est un établissement pédagogique présentant l’agriculture aux enfants.

Le « Clos du pas Saint-Maurice » est un vignoble situé à Suresnes, planté en chardonnay, qui produit 5 000 bouteilles par an.

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Vigne de Montmartre


La vigne de Montmartre, dont le nom officiel est le Clos-Montmartre, est une vigne plantée sur la Butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris.
 
 Histoire du Clos-Montmartre

Au XVIe siècle les habitants de Montmartre, localité située alors hors Paris, sont principalement laboureurs-vignerons. Les vignes sont cultivées du sommet de la Butte jusqu’aux plaines environnantes.

Au XVIIe siècle le vin de Montmartre est un petit vin réservé à la consommation locale.

Un dicton populaire de l’époque se moque de sa qualité qui semble être ici exclusivement diurétique :

« C’est du vin de Montmartre
Qui en boit pinte en pisse quarte. »

(une pinte équivaut à 93 centilitres et une quarte à 67 litres)

Au début du XVIIe siècle, à l’emplacement actuel du Clos-Montmartre, s’élève une guinguette champêtre. Son nom, « Le Parc de la Belle Gabrielle », vient du voisinage d’une maison qui aurait appartenu à Gabrielle d’Estrées, maîtresse du roi Henri IV.

Plus tard le lieu se transforme en terrain vague, asile pour les clochards et terrain de jeux pour les enfants du voisinage.

En 1929, le célèbre dessinateur montmartrois Francisque Poulbot fait aménager le terrain vague qui devient « square de la Liberté ».

Enfin, en 1933, la ville de Paris, répondant aux vœux de la société « Le Vieux Montmartre », crée le Clos-Montmartre en plantant 2 000 pieds de vigne.

Cette vigne aujourd’hui « comprend les variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi qu’une sélection d’hybrides vigoureux et fertiles. » L’ensemble est embelli par des plantations décoratives.

L’accès du public n’est pas autorisé, sauf pour des occasions exceptionnelles, comme la « Fête des Jardins », organisée chaque automne depuis 1997 par la mairie de Paris.

La cueillette du raisin ne donne pas lieu à une manifestation publique particulière. Il est pressé dans les caves de la mairie du 18e arrondissement.

Chaque année, au mois d’octobre est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées.

Le vin est alors vendu aux enchères. Le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte.

 Situation géographique du Clos-Montmartre
 
Le clos vu depuis la rue des Saules.Il pousse sur le flanc nord de la Butte Montmartre, le long de la rue Saint-Vincent et de la rue des Saules.

De part et d’autre se trouvent deux bâtiments célèbres de Montmartre : le cabaret du Lapin Agile et le Musée de Montmartre.

Source Wikipédia

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Vins d’Argenteuil


« Il se comparait lui-même à un homme qui goûterait coup sur coup, les échantillons de tous les vins et ne distinguerait bientôt plus le château Margaux de l’Argenteuil »
La citation est de Maupassant, on peut facilement juger de la réputation qu’avait, à la fin du XIXe siècle, le vin d’Argenteuil. Économique, produit sans grand soin, sans contrôle du taux d’alcoolémie (chaptalisation) et à partir des cépages les plus divers, le vin d’Argenteuil était plutôt mauvais quoiqu’il y eût, dit-on, de grands crus.
 
 Histoire
Comme dans toute la France, la culture du vin arrive dans le Val-d’Oise avec les Romains (vers le IVe siècle). Plus tard ce sera l’abbaye de Saint-Denis, propriétaire des domaines de la butte, qui encouragera la production intensive de vin : les moines ont besoin de vin pour dire la messe mais aussi pour boire car à l’époque, les seules boissons saines sont alcoolisées : jusqu’à la fin du XIXe siècle, du reste, on se méfiera de l’eau, boisson vectrice de problèmes intestinaux ou de maladies graves telles que la dysenterie, la fièvre typhoïde ou le choléra (la meilleure connaissance des germes, le traitement de l’eau au chlore et l’amélioration des réseaux d’évacuation des eaux usées et des égouts finiront par rendre l’eau moins dangereuse…).

Ce que les moines ne boivent pas, ils le vendent sur le marché de Saint-Denis et peu à peu les coteaux de la butte de Cormeilles sont un des grands fournisseurs en vin de Paris et, surtout, de la Normandie et du Nord, qui n’ont pas de production.

Aux XIIe et XIIIe siècles, les vins d’Argenteuil ou de Pontoise étaient les vins que buvait le roi François Ier ou que ce dernier envoyait comme cadeaux diplomatiques. Quelques siècles plus tard, ils seraient notoirement connus comme de très mauvais vins.

En 1577, les vins d’Île-de-France sont jugés de qualité trop faible et sont interdits d’entrée à Paris où l’on boit plus volontiers des vins de Loire ou d’Yonne.

Paradoxalement, cela rendra le vignoble francilien très prospère : sous Henri IV, les tavernes se multiplieront en banlieue, attirant les Parisiens en masse, car les vins consommés à Paris étaient excessivement taxés à leur entrée dans la capitale et coûtaient trois à quatre fois plus cher. C’est en 1682 dans le vignoble d’Argenteuil que l’on note pour la première fois parmi toutes les dénominations désignant les vins clairs, l’apparition du terme vin rosé.

À la veille de la Révolution, la ville d’Argenteuil dédie près de 1 000 hectares de son territoire à la culture du vin : c’est, en fait, la plus grande commune viticole de France. Toutes ensemble, les villes voisines de Cormeilles-en-Parisis, La Frette-sur-Seine, Herblay, Franconville et Sannois en font autant, au total, les coteaux de la butte de Cormeilles produisent un peu moins de la moitié du vin val-d’oisien. Et le Val-d’Oise, aussi étonnant que cela puisse paraître à présent, était un producteur viticole considérable.

Pendant les États-Généraux de 1789, les habitants de Cormeilles réclament que leur vin ne soit plus taxé à Paris, avançant comme argument pour mériter une telle faveur le fait que… leur vin était de mauvaise qualité !

Après la Révolution, la France subit des disettes importantes : bon nombre des exploitations viticoles du Val-d’Oise devront se mettre à produire du blé. Sous l’Empire, les vignes reviendront sur la butte, mais seront vite affectées par des maladies cryptogamiques et par la concurrence des vins de la France entière : le chemin de fer arrive et permet les transports de marchandises sur de longues distances.

Pendant la guerre de 1870, l’ouest de Paris sera investi en masse par les Parisiens qui viennent profiter de leur dimanche à Argenteuil (entre autres) car la capitale, occupée par les Prussiens, est interdite de vin (on n’y boit que de la bière). L’occupation ne durera pas longtemps mais les Parisiens auront pris l’habitude du dimanche à la campagne, favorisé par le chemin de fer. On vient boire dans les guinguettes du bord de Seine ou, directement chez l’exploitant « à l’heure » (on boit autant que l’on veut, pour une somme payée d’avance, pendant une heure). Ce sera l’âge d’or d’Argenteuil ou de Chatou et la dernière époque de production de vin sur la butte de Cormeilles : quelques années plus tard, le phylloxéra ravagera les vignes de la France entière. Certaines régions s’en remettront, pas l’Île-de-France. À Argenteuil, on cherche à sauver les meubles en plantant du Gamay, mais ce raisin n’est pas adapté au climat et le vin produit est parfois si mauvais qu’on le surnomme le « cramponne-toi-au-bord-de-la-table » (ou encore « Piccolo « ou « Picolo », d’où est venu le terme argotique « picoler »).

 Avenir
 
vendanges à Argenteuil vers 1900Pendant les années 1960 et 1970, la commune d’Argenteuil s’est peuplée de manière accélérée, réduisant peu à peu la place dédiée aux cultures. Bien que l’habitat soit moins dense à Cormeilles, Sannois ou La Frette, communes où le mouvement aura été le même et où peu à peu l’agriculture a laissé la place aux cités pavillonnaires. À partir des années 1980, les habitants de ces communes se sont rendu compte de ce qu’ils avaient perdu et quelques initiatives ont vu le jour : la ville de Sannois ou celle d’Argenteuil se dotent de «vignes municipales» cultivés par les services espaces-verts des municipalités – Argenteuil, d’ailleurs, vient de reprendre en main l’exploitation de Jacques Defresne, seul vigneron de la commune pendant les années soixante-dix, dont les enfants ne veulent pas perpétuer une tradition familiale pourtant ininterrompue depuis l’an 1342 !

La vigne actuelle d’Argenteuil, produit chaque année, depuis 1999 une cuvée de pinot noir, ainsi qu’une cuvée de Chardonnay. La vigne de Sannois cultivée par Mr Emberger, technicien viticole, produit depuis 2006 un vin blanc sec issu des cépages chardonay et pinot gris.

Le développement récent d’une viticulture scientifique (qui a permis aux « petits vins » du Languedoc de gagner quelques galons par exemple) pourrait aboutir à l’arrivée d’un vin d’Argenteuil qui puisse se boire sans déplaisir, mais dont la production resterait évidemment anecdotique.

Source Wikipédia

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Vignoble d’Île-de-France


Le vignoble d’Île-de-France a connu son apogée au XVIIIe siècle puis a complètement disparu après la Seconde Guerre mondiale et ne subsiste plus qu’à l’état de reliques.

On estime qu’au XVIIIe siècle, ce vignoble occupait 42 000 hectares et constituait, à l’époque, le plus important vignoble de France. Il concernait environ 300 communes de la région. Des initiatives relativement récentes se sont manifestées pour faire revivre le vignoble autour de Paris. On recensait, fin 2004, 134 vignes, dont beaucoup ne comptent que quelques pieds, pour une surface totale, encore très modeste, de 11 hectares. Il s’agit souvent d’initiatives municipales. La plus connue de ces vignes est le clos de Montmartre, situé sur le flanc nord de la butte Montmartre à Paris.

À noter que trois communes de Seine-et-Marne (Citry, Nanteuil-sur-Marne et Saâcy-sur-Marne) sont incluses dans le périmètre de l’appellation Champagne. Thomery, également située en Seine-et-Marne, a conservé longtemps une tradition de culture de raisin de table avec le chasselas de Thomery qui se conservait durant l’hiver et jusqu’au printemps grâce à des techniques particulières.

 
Vin rouge de Meulan (Yvelines) Les treilles du Fort, cépage BacoLe 5 octobre 2000 a été créée une « association des vignerons franciliens réunis », destinée à promouvoir le renouveau du vignoble francilien. Sa mission est de « favoriser la connaissance et le progrès de la vigne et du vin à Paris et en Île-de-France ». Elle a publié en novembre 2004 la première carte touristique de la vigne et du vin en Île-de-France, disponible à l’Espace du tourisme d’Île-de-France (ETIF).

Source Wikipédia

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